Connaitre le fonctionnement du cerveau pour éviter les disputes

Connaitre notre cerveau, son fonctionnement et ses réactions peut nous aider à sortir de schémas répétitifs de disputes et de désaccords.

En effet le cerveau a des modes automatiques qui se mettent en route dans certaines circonstances, quand il détecte du danger par exemple. En tenir compte peut permettre d’éviter le pire.

 

Nous avons trois zones principales dans le cerveau :

Le cerveau reptilien, il s’occupe des comportements primaires (survie, alimentation, respiration, reproduction, protection…) et de la régulation des sentiments de peur et de plaisir. Il est instinctif et sur un mode binaire, il déclenche toujours la même réponse.

Le cerveau limbique : le centre des souvenirs, de notre mémoire affective, il s’émeut, il héberge nos mécanismes de motivation. C’est le centre de nos émotions, notre mémoire émotive, y sont stockées nos souvenirs et les ressentis associés.

Le néocortex qui est la zone de notre intelligence rationnelle.

 

En cas de danger le cerveau reptilien, débranche le néocortex et agit pour nous protéger, c’est son rôle, il le fait bien, si l’intelligence s’en mêle elle risque d’empêcher ou ralentir cette réaction de survie. D’autre part il déclenche une production d’hormones qui vont activer une réponse musculaire appropriée, et amener une accélération cardiaque.

Ma réponse à la situation sera défensive et dépourvue de raison.

Ou bien c’est la fuite, ou bien l’attaque, ou bien la sidération dans laquelle on est incapable d’agir.

 

Ce cerveau archaïque peut nous sauver la vie, en court-circuitant la pensée il apporte une réponse rapide. Mais il manque de discernement, il est construit de mémoires archaïques de survie héritées de l’histoire de l’humanité, ou bien de mémoires propres à chacun. Ces mémoires n’ont pas été actualisées.

 

Et si dans le passé j’ai vécu des situations de stress, de peurs, le cerveau limbique en a gardé la mémoire émotionnelle et quand une situation qui y ressemble se présente, il envoie un message au reptilien : « Danger, ennemi… ». Ceci provoque une cascade de réactions, comme si un tigre rentrait dans la pièce. Le cerveau reptilien prend les commandes.

 

C’est ce qui se passe quand on se dispute :

Quand un événement active des zones de la mémoire émotionnelle du cerveau limbique, quand on est touché, en stress et qu’on se sent en danger, remis en cause dans son existence. Il envoie le message au cerveau reptilien qui va couper la communication avec le néocortex et commencer à sécréter des hormones de "combat". L’autre devient un ennemi à combattre, à fuir, on se met en mode de protection et de survie.

Vos valeurs d’empathie, vos sentiments … n’existent plus.

Notre reptilien prend les commandes, du coup, soit on pète les plombs, on injurie, on sort les vieux dossiers, on peut commettre des actes irréparables…, soit on s’en va, soit on est en sidération et on ne peut pas répondre.

L’autre se sent en danger, son cerveau reptilien s’active par effet miroir, il réagit. C’est le début de la dispute…

Quand on est dans cet état rien ne pourra être résolu.

 

C’est à ce moment là, quand le cerveau reptilien ne s’est pas encore totalement emballé, que l’on peut choisir de ne pas continuer. Après, c’est beaucoup plus difficile et il faudra attendre environ une vingtaine de minutes pour que le calme revienne (1).

Il vaut mieux alors prendre des distances, trouver un moyen de faire descendre la pression : marcher, se relaxer, ou bien revenir vers une activité quotidienne.

Et choisir d’autres circonstances pour aborder ce qui pose problèmes.

 

Catherine Penouilh, vous accompagne en entretien à Périgueux ou en visioconférence.

Les couples sont reçus par Catherine et Jean-François

 

(1) : Quand le corps se met en mode défensif, il sécrète des hormones, un processus physique se met en route. Il faut 20 mm pour que le corps inverse ce processus, indépendant de notre volonté. Des études par IRM on montré que pendant 20 mn il continue à sécréter des hormones de stress.